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La Semaine Sainte

Dimanche des rameaux

La gloire et l’amour sèment l’Espérance en la vie

 

Dès le premier dimanche de carême, nous avons contemplé le Christ, poussé l’Esprit Saint au désert. Là il rencontre son Père dans un cœur à cœur, loin des bruits du quotidien. Là, il se nourrit de cet amour unique du Père qui lui donnera la force et l’énergie nécessaires pour accomplir, dans la fidélité, sa mission parmi les hommes. L’essentiel de cette mission est de rendre présent par sa parole, par sa personne, par ses gestes, l’amour de Dieu pour toute personne venant en ce monde. Mais au désert, il fait aussi l’expérience de la tentation : « Si tu es le fils de Dieu… ».

Pendant le temps du carême qui s’achève avec le dimanche des rameaux et la méditation des mystères de Pâques, nous sommes invités à suivre le Christ au désert pour y faire l’expérience de la présence aimante de Dieu. Ouvrant les yeux de la foi, nous le voyons dans notre monde. Les foules, acclamant Jésus à cor et à cri sur le chemin, avaient perçu en lui le sauveur, celui qui pouvait redonner du goût et de la saveur à leur vie, de l’espérance dans l’aujourd’hui et pour demain.

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». En levant nos rameaux pour acclamer le Christ, reconnaissons en lui notre maitre intérieur, celui dont le psalmiste dit qu’il guide et rassure, conduisant chacun avec amour sur le chemin de la vie (Ps. 22). En levant les rameaux pour acclamer le Christ qui vient au nom du Seigneur, nous commémorons l’entrée du Christ à Jérusalem pour y vivre sa passion. Par les rameaux nous disons aussi le désir de voir le Christ entrer dans notre vie, dans notre cœur pour y faire sa demeure. La croyance populaire veut que les rameaux bénis apportent le bonheur et conjurent le mauvais sort. En réalité le Christ, par les rameaux, nous invite à ouvrir notre cœur pour qu’il nous apporte, non pas une baguette magique porte-bonheur, mais la vie et l’amour même de Dieu. Et comme saint Paul, en ouvrant notre cœur et notre vie au Christ, nous accueillons son amour, sa joie et sa vie, non pas pour un jour, une année, mais de manière définitive et vraie. « Si Dieu est avec nous, qui sera contre. Dans le Christ, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en nous par Jésus-Christ » (Rm.8, 31-39).

Célébrons joyeusement l’entrée triomphale du Christ pour vivre en profondeur avec lui le mystère de sa Passion par amour pour son Père et par amour nous tous. Mais nous le savons et nous le croyons, l’aventure de Jésus ne s’arrête pas à la Passion, à sa mort sur la croix. Son entrée triomphale dans la ville sainte est aussi l’annonce de sa victoire sur la mort. L’Espérance nous met debout et nous donne un regard nouveau sur notre vie, notre monde.

Désormais, portant notre croix à la suite du Christ et avec lui, marchons dans l’Espérance de partager dès maintenant, et pour toujours, la pleine joyeuse vie de Dieu.

Bonne semaine

 

Père Bonaventure

 

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